Affiché le vendredi 8 juin 2018 à 1h
« On se roule les manches, on s’en va à Queen’s Park »
« Le vrai travail commence maintenant. On se roule les manches. On s’en va à Queen’s Park et je veux que chaque électeur sache que peu importe le parti pour lequel ils ont voté, c’est moi leur députée et je vais les représenter fièrement. »
C’est ce qu’a lancé la nouvelle députée provinciale de Glengarry-Prescott-Russell, Amanda Simard, lors de l’allocution qu’elle a livrée à ses partisans à la suite de sa victoire, jeudi soir. Ils étaient environ 50 à célébrer cette victoire dans le bureau de campagne de la candidate du Parti progressiste-conservateur, à Embrun.
La principale intéressée a préféré attendre que la victoire soit assurée pour s'y présenter. Les résultats de Glengarry-Prescott-Russell n'ont pas été dévoilés avant 22h30 en raison d'un problème informatique dans un des bureaux de vote de la circonscription.
« Ça fait plus de 30 ans que les libéraux ont cette circonscription au provincial et ce soir, on a changé ça et c’est vraiment un accomplissement dont je suis fière. Et ce n’est pas à propos de moi, c’est à propos des gens de Glengarry-Prescott-Russell (GPR) » a-t-elle ajouté.
L’année 1981 est la dernière année où le Parti progressiste-conservateur (PPC) a représenté les gens de la région au niveau provincial. Amanda Simard devient aussi la première femme députée dans GPR ainsi que la plus jeune à avoir été élue, ce qu’elle qualifie « d’historique ».
La priorité de Mme Simard sera de « rendre la vie plus abordable pour les gens » a-t-elle indiquée, sans toutefois mentionner par quel dossier elle a l’intention de commencer. « Il y a beaucoup de travail à faire et je suis prête ».
Aux francophones de la région, Amanda Simard a déclaré « qu’ils peuvent avoir confiance en moi parce que je suis Franco-Ontarienne, je suis assez impliquée dans la communauté francophone et ça me tient vraiment à cœur tous ces dossiers-là et je veux qu’ils me fassent confiance ».
Puis, à Kathleen Wynne qui a dit aux francophones de se méfier de Doug Ford et du Parti progressiste-conservateur, elle lui répond : « il n’y a aucune raison de se méfier de Doug Ford et du PPC, il n’y a rien qui nous force à croire ça. Et c’est pour ça que je voulais être élue aussi, pour faire certain qu’il y a une représentation francophone ».
Pour Mme Simard, ce qui a fait la différence dans sa campagne électorale, c’est le travail effectué sur le terrain. « On s’est fixé un objectif très tôt, soit d’aller cogner aux plus de portes possibles. On voulait avoir cette interaction un à un. On a juste senti que c’était la meilleure façon de concentrer nos efforts, la façon la plus efficace ». Et c’est ainsi qu’elle explique pourquoi elle n’a participé à aucun débat entre les candidats et à aucune rencontre de candidats.
Le député fédéral Francis Drouin s’est arrêté au bureau de campagne pour féliciter sa nouvelle homologue provinciale. Il dit être prêt à travailler avec Mme Simard sur des enjeux communs pour les résidents de GPR.
« Le peuple a parlé et le peuple n’a jamais tort, alors il faut célébrer le fait que c’est la démocratie. Évidemment je suis libéral, je porte mes couleurs, mais je sais que c’est Mme Simard qui va être la représentante pour les prochains quatre années et je vais travailler avec elle. C’est mon devoir de le faire, je pense que la partisanerie, il faut mettre ça de côté. Je pense que moi et Mme Simard on va s’asseoir ensemble et discuter des enjeux qui sont importants pour elle et des enjeux qui sont importants pour moi, et je suis certain qu’on va trouver des enjeux qui nous sont communs pour les résidents de GPR. »