Affiché le jeudi 22 novembre 2018 à 10h30
Amanda Simard désavoue Doug Ford
Coup de théâtre ce matin à Queen’s Park. Amanda Simard, la députée provinciale progressiste conservatrice de Glengarry-Prescott-Russell, également adjointe parlementaire à la ministre déléguée aux affaires francophones, est sortie de son mutisme en s’opposant fermement aux nombreuses coupures que son chef, Doug Ford, a faites ces derniers jours et qui ont fortement ébranlé les Franco-ontariens.
C’est sur sa page Facebook que Mme Simard s’est confiée aux citoyens francophones de son comté et de la province en précisant qu’elle n’est pas « upset », mais « definitely upset ». Sa sortie survient une semaine après que le gouvernement de l’Ontario eut aboli le Commissariat aux services en français et mis fin au projet de création de l’université de l’Ontario français, et un jour après l’annonce du retrait de subvention à La Nouvelle scène.
Saluée par la population et plusieurs associations francophones, la députée s’est exprimée en ces mots : « À mes amis, à ma communauté, à ma circonscription, vous me connaissez – ma francophonie me tient à coeur. À mes plus de 600 000 Franco-ontariens et Franco-ontariennes, vous ne me connaissez peut-être pas encore, mais sachez que je suis avec vous. Je suis née, j’ai grandi, et je vis toujours dans ma communauté francophone de Prescott-Russell. Les décisions prises la semaine dernière relatives au Commissariat et à l’Université franco-ontarienne me déçoivent énormément, et je partage cette déception et frustration aujourd’hui, ayant dans un premier temps œuvré à l’interne autant que possible pour faire renverser ces décisions. J’ai demandé au premier ministre de reconsidérer ces mesures. »
En entrevue ce matin à l’émission radiophonique Les matins d’ici de Radio-Canada, Mme Simard a dit qu’elle n’a pris connaissance des mesures que quelques minutes avant les annonces officielles. « Donc, j’ai dû prendre quelque temps pour étudier les propositions, parce que je ne voulais pas réagir tout de suite de façon prématurée. C’est certain que j’étais sous le choc et je n’ai pas encore toutes les informations, mais j’en ai assez pour dire que je suis contre ces deux mesures. »
Rappelons que la députée s’exprimera en public ce dimanche 25 novembre, au Centre communautaire de St-Isidore, dès 13h.